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Le Blog

Politique et lobby, l'omerta de la chasse en France

04/03/2023

Politique et lobby, l'omerta de la chasse en France

Par Caroline.C

 

Il n’y a pas un mois sans qu’un média rapporte un accident de chasse, parfois mortel, sur des humains et non-humains, en France. Nous pouvons citer le triste exemple de Morgan Keane, mort à l’âge de 25 ans en 2020, alors qu’il coupait du bois dans son jardin. Le chasseur a indiqué qu’il a confondu le jeune homme avec un sanglier. Plus récemment, en janvier 2023, dans la Sarthe, une chienne a été tuée dans un jardin privé par une meute de chiens, lors d’une chasse à courre, sous les yeux impuissants de sa maîtresse.

 

Un état des lieux peu réjouissant de la chasse en France

 

La France est le pays d’Europe comportant le plus de chasseurs avec un effectif d’environ un million de personnes adhérentes à une fédération de chasse. Cette pratique concerne en très grande majorité des hommes (à plus de 97%) issus, pour un tiers, d’un milieu social aisé (cadres et professionnels libéraux).

 

La France est un des pays d’Europe où il y a le plus d’espèces chassables : 89 espèces (dont une partie menacée) contre en moyenne 39 pour nos voisins européens. Sur ce total, 64 sont des oiseaux, dont 20 espèces classées en danger dans la liste rouge de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature).

 

Par ailleurs, notre pays est régulièrement rappelé à l’ordre par la Commission européenne au sujet de certaines méthodes de chasse et de captures d’oiseaux, telles que les cages-pièges ou encore la chasse à la glu, pratiques illégales sur le sol européen car non sélectives (directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009 appelée également directive Oiseaux).


Des chiffres peu rassurants

 

Chaque année, l’OFB (Office français de la biodiversité) élabore un bilan sur les accidents et incidents de chasse en France.  Bien que cet organisme met en avant le fait qu’il y a eu moins d’accidents de chasse sur la période 2021-2022, le bilan est peu réjouissant : 95 accidents dont 8 mortels (6 chasseurs et 2 non chasseurs).

Donnée peu rassurante, 24 % sont des auto-accidents (chasseur blessé ou tué avec sa propre arme). Le rapport met également en avant le nombre croissant d’accidents impliquant des non-chasseurs.

 

Concernant les animaux domestiques blessés ou tués, l’OFB les intègrent dans la catégorie « incident de chasse » qu’il définit comme étant des « dommages matériels par utilisation d’une arme sans blessure corporelle », sous entendue humaine. Propos choquant, l’OFB ne considère donc pas ces animaux comme des êtres vivants à part entière, mais comme des biens. Sur la période 2021-2022, il y a eu 18 tirs sur des animaux domestiques, contre 16 la période précédente. L’OFB prend-elle en compte les accidents liés à la chasse à courre causés par les chiens de chasse ? Le bilan n’en fait pas explicitement mention malheureusement.  

 

Et les animaux sauvages dans tout ça ? Premières victimes de la chasse, aucun rapport indique le nombre total d’animaux tués chaque année par les chasseurs. Certains médias indiquent 20 millions, d’autres 45 millions.

Cela montre le manque de transparence des chasseurs quant à leur pratique. Malheureusement pour eux, le Pigeon ramier et le Faisan commun sont les animaux les plus chassés en France. Ce premier est victime de la chasse à la palombe, pratiquée en période de migration, notamment dans le sud de la France.

 

Quant à la chasse au Faisan commun, elle provient d’animaux élevés uniquement pour la chasse. Quid de l’argument fallacieux de la « régulation » mis en avant tant de fois par les chasseurs ? En 2021, Willy Schraen, Président de la Fédération nationale des chasseurs, a indiqué sur RMC « On prend du plaisir dans l’acte de chasse. J’en ai rien à foutre de réguler ». Tout est dit.


Une large majorité de la population opposée à cette pratique

 

Selon un sondage IFOP de 2022, 83 % des Français sont pour l’interdiction de chasser deux jours par semaine et pendant les vacances scolaires. Beaucoup d’autres pays d’Europe ont instauré des jours sans chasse. À titre d’exemple, il est interdit de chasser le dimanche et les jours fériés aux Pays-Bas. Le canton de Genève en Suisse est, quant à lui, allé plus loin puisqu’il a complètement interdit cette pratique sur son territoire.

 

Il y a quelques années, la chasse était interdite le mercredi en France (loi « chasse » du 26 juillet 2000), mais elle n’a pas été appliquée très longtemps puisque Roselyne Bachelot, ministre de l’Ecologie et du Développement durable de l’époque, l’abroge en 2003.  

 

En 2022, le député EELV d’Indre-et-Loire, Charles Fournier, a proposé une loi sur les activités de chasse, aussi appelée « pour une chasse plus respectueuse de la nature et de ses usagers ». Il y était question d’interdire cette pratique les week-ends, jours fériés et pendant les vacances scolaires, ainsi que de prohiber les chasses dites traditionnelles, telles que la chasse à courre et la vénerie, et la chasse en enclos. En effet, ces pratiques mettent en lumière des questions éthiques et sociales, de plus en plus au cœur des préoccupations des citoyens. La réponse du lobby des fédérations nationales des chasseurs ne s’est pas fait attendre. Mettant en avant le caractère traditionnel de la pratique qu’elles qualifient de « loisir », les fédérations ont eu le soutien des partis politiques conservateurs, notamment du gouvernement actuel.

 

En réponse, le gouvernement d’Emmanuel Macron propose des mesures qui ne sont pas à la hauteur : interdiction de chasser sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants (mesure qui a fait couler beaucoup d’encre parmi certains chasseurs, ça laisse songeur), mise en place d’une application pour indiquer les lieux et temps de chasse (quid des zones blanches?) et un renforcement de la formation des chasseurs. Bref, encore un beau cadeau du gouvernement. À quand de réelles décisions à impact sur cette pratique cruelle ?


Envie d’aller plus loin ?

 

Pas de fusils dans la nature – Pierre Rigaux
Les lapins ne mange pas de carottes – Hugo Clément
Chasser tue (aussi) des humains – Collectif « Un jour un chasseur » - préface de Pierre Rigaux

 

Végétarien, végétalien, vegan… quelle est différence ?

31/10/2022

Végétarien, végétalien, vegan… quelle est différence ?

Par Aurélien.S

 

Pour les animalistes, les différents termes utilisés pour définir un mode de vie sont simples à retenir, mais on oublie parfois que la différence entre végétariens, végétaliens, vegan… n’est pas forcément une évidence pour tout le monde. Voici donc un petit lexique super simple à partager entre amis, collègues, famille… 

 

Flexitarien(ne) :

 

Mange de temps en temps de la chair animale. Majoritairement, les flexitariens sont végétariens mais s’autorisent des écarts, par exemple manger de la viande ou du poisson une fois par semaine.

 

Pesco-végétarien(ne) :

 

Ne mange pas de viande. Les pesco-végétariens retirent uniquement de leur alimentation la viande (animaux terrestres). Ils mangent du poisson ainsi que des fruits de mer. Les produits laitiers et les œufs ne sont pas exclus non plus. 

 

Végétarien(ne) :

 

Ne mange pas d’être vivant mais s’autorise les produits consommables issus d’êtres vivants. La plupart du temps on dit « ne mange pas de viande » mais la majorité des gens répondent « et le poisson c’est ok ? », c’est pour cela que je préfère utiliser le terme « être vivant ». Mais les végétariens s’autorisent à manger des oeufs ainsi que des produits laitiers et du miel.

 

Végétalien(ne) :

 

Ne mange pas d’être vivant ni de produit consommable issu d’êtres vivants. En plus de ne pas manger de viande, poisson, fruits de mer, les végétaliens ne consomment aucun produit issu d’animaux comme les oeufs, les produits laitiers et le miel. 

 

Végan :

 

Ne mange pas d’être vivant ni de produit consommable issu d’êtres vivants et exclut tout type de produit d’origine animale. En plus d’être végétalien, les vegans refusent de consommer des produits issus d’animaux : ils ne portent pas de vêtements en fourrure, cuir, laine… Ils refusent également les produits qui impliquent l’exploitation des animaux, comme par exemple les cosmétiques testés en laboratoire sur des animaux (même s’ils ne contiennent pas d’ingrédients d’origine animale). Les divertissements tels que les cirques, corrida, zoo… sont également exclus. C’est là une question d’éthique.

 

Chacun a ses propres raisons pour changer sa façon de consommer afin d’améliorer le respect et le bien-être des animaux, l’environnement, ou sa santé… mais force est de constater que changer notre mode de vie est aussi inéluctable si nous voulons tenter de sauver notre planète. Mais ce sera le sujet d’un autre article…

 

Attention aux mises en scène de sauvetage

10/10/2022

Attention aux mises en scène de sauvetage

Par Aurélien.S

 

La course aux likes, partages, commentaires… bref à la popularité sur les réseaux sociaux peut avoir de sombres histoires lorsque l’on parle de sauvetage d’animaux…

 

Notre quotidien est parfois routinier et pour passer le temps la plupart d’entre nous allons sur les réseaux sociaux pour regarder des contenus divers. Nous sommes tous tombés au moins une fois sur une vidéo de sauvetage d’animaux. Cela nous met du baume au cœur, on like, on partage et on passe à la suite sans chercher plus loin. 
Mais mon défaut (ou qualité) c’est que je n’ai pas trop foi en l’humanité, ou en tout cas très peu, donc je me suis mis à creuser certains comptes postant ce genre de vidéos et je me suis aperçu que certains de ces comptes se renomment souvent ou sont carrément supprimés. Mais pourquoi ? La vérité est bien sombre…

 

Des comptes douteux

 

Certains comptes postent quotidiennement des sauvetages d’animaux, souvent des chiens et chats, pour attendrir le public et attirer plus de monde et ainsi faire plus de profit (oui les vidéos sont monétisées). En réalité ces sauvetages sont complètement mis en scène et, encore pire, alors que l’on croit visionner une vidéo héroïque on visionne une vidéo de maltraitance ! En effet pour tourner ce genre de vidéo les auteurs prennent des animaux en animalerie ou abandonnés en « bon état » puis… 

 

L’enfers du décor

 

L’enfer commence pour eux ! Les auteurs commencent par ne plus nourrir suffisamment les animaux, ce qui a pour effet de les amaigrir. Les animaux sont battus dès le début afin qu’ils aient peur de l’humain (un animal tremblant c’est plus touchant). Bien sûr, pendant tout ce temps les animaux sont enchainés dehors pour paraître bien sales et par la même occasion avoir leurs plaies qui s’infectent… Une fois cette étape passée la mise en scène peut commencer. Pour les animaux les plus « chanceux » ils seront relâchés dans la rue, certains seront jetés dans des puits, lacs de boues, rivières… d’autres se verront volontairement fracturer une patte, crever un oeil, percutés par une voiture… bref je pense que vous avez déjà compris, les auteurs tournent la fameuse séquence de la découverte de l’animal dans un état pitoyable. 

 

Que sont-ils devenus ?

 

J’ai eu beau chercher je n’ai trouvé aucune suite aux vidéos, l’avenir de ces animaux est dans un flou total et c’est le plus frustrant car énormément de questions se posent : Que sont devenus les animaux ? Ont-ils été récupérés ? Ont-ils été soignés jusqu’au bout ? Sont-ils décédés ? Une chose est sûre c’est que les auteurs qui se sont fait attrapés ont juste vu leur compte effacé et dorment tranquillement… 

 

Les conséquences

 

Les conséquences sont évidentes, ce genre de mise en scène pullule sur les réseaux avec des actes plus ou moins graves pouvant aller d’une vidéo montrant les fameux chatons dans un sac poubelle alors qu’en réalité les chatons sont mis dans le sac volontairement puis posés près d’une poubelle ou de la route, ou encore un chien enfermé dans une voiture par forte chaleur… et bien évidemment on n’oublie pas la chose essentielle : on sort son téléphone et on appuie sur REC…

 

Recueillir un petit martinet

28/05/2019

Recueillir un petit martinet

Par Aurélien.S

 

Nous arrivons dans la période où les martinets débarquent (début mai) et par des fortes chaleurs les parents ont des difficultés à trouver de la nourriture pour leurs petits. Par ce fait les petits affamés essayent de quitter le nid pour chercher de la nourriture tout seul, mais avec leurs ails bien trop courts ils n’arrivent pas à s’envoler et s'écrasent sur le sol. Nous rappelons que le martinet est toujours dans le ciel et il ne se pose jamais à terre ou dans les arbres.
 
Que dois-je faire ?
 
Dans un premier temps vous devez appeler un Centre de Sauvegarde pour la Faune Sauvage (voici le site officiel : uncs.chez.com cliquer sur «dans votre région»). Si vous avez un centre près de chez vous nous vous conseillons fortement d’y aller pour déposer l’animal. Si vous ne pouvez pas y aller appeler quand même un des centres (n'importe lequel) car ils pourront vous donner tous les renseignements possibles (comment le nourrir, avec quoi, quantité…).
 
Les conseils qui suivent sont très utiles pour que le centre puisse vous aider, si vous n'avez pas d'autre choix que de garder le martinet.
 
Savoir s'il s'agit d'un jeune ou d'un adulte :
 
Si le Martinet est entièrement brun sombre, sauf la gorge (claire), il s'agit d'un adulte.

 

 

Si ses " plumes de couverture " (par exemple celles qui couvrent sa tête et son dos) sont bordées d'un liséré blanc, si son front est clair (et pas seulement sa gorge), il s'agit d'un jeune de l'année.
 
NB : les jeunes peuvent tomber du nid lorsqu'ils s'approchent trop près du bord, peu avant l'envol, ou bien pour trouver un peu d'air frais lors des fortes chaleurs ou encore poussés par la faim. Il leur arrive aussi de manquer leur premier envol, notamment s'ils sont trop lourds.
 
Si il s’agit d’un adulte et qu’il vous parait bien (vif, pas faible…) mettez le sur votre main plate au dessus de votre tête normalement il devrait repartir de lui même. Il faut savoir qu’un martinet ne se pose jamais à terre car ses pattes sont bien trop courtes par rapport à ses ailes. (les ailes d’un adulte dépassent d’environ 1,5 cm à partir de sa queue).

 

Comment peser un Martinet ?
 
Sur une balance précise (type pèse-lettre) je pèse d'abord la boîte vide, ensuite la boîte avec le Martinet et je fais la soustraction.

 


 
Combien pèse votre Martinet ?


Si c'est un jeune : entre 40 et 45 g.
Si c'est un adulte : entre 40 et 50 g.
 
Où le mettre ?
 
Dans un carton avec des trous un peu partout (si il est assez haut pas besoin de couvercle). Mettre du journal ou des feuilles de papier (non chiffonner), avec un petit couvercle, bouchon (rien de trop profond) rempli d’eau.
 
Quelle nourriture lui donner ?
 
Des vers de farine en moyenne 80 à 150 par jour, reparti sur 4 à 6 fois toutes les 3 heures, (couper la tête des vers ou noyer les), appelez un centre pour savoir la quantité par rapport à son poids. Après chaque repas le faire boire.
 
Comment lui donner à boire ?
 
Il y a deux façons, la première est de laisser un petit filet d’eau couler du robinet, vous lui mettez le bout du bec sur le filet, puis il fera le reste par lui-même. Ou bien vous lui mettez de l’eau dans un bol, couvercle…, vous lui mettez le bout du bec dans l’eau, puis il fera le reste par lui-même. Attention surtout pas de pipette, paille... (risque de noyade), il ne faut pas le forcer à boire.

 

 

Distinguer la vraie fourrure de la fausse

30/11/2017

Distinguer la vraie fourrure de la fausse

Par Aurélien.S

 

Lorsque vous faites les magasins ou achetez des vêtements par correspondance, sachez reconnaître la vraie fourrure. La fausse fourrure ressemble souvent à la vraie et il est important de savoir faire la différence.
 
Vous pouvez commencer par poser la question aux vendeurs. Ceux-ci seront sans doute dans l'incapacité de vous répondre car beaucoup de magasins choisissent des modèles qui leur plaisent sans se poser la question de savoir s'ils sont confectionnés avec de la véritable fourrure. D'autres magasins sont gérés par leur siège social et n'ont que peu de contrôle sur le choix des produits mis en vente. Il est difficile pour les professionnels de la fourrure de conquérir de nouveaux marchés. Par conséquent la fourrure est souvent employée pour fabriquer les cols de certains vêtements et la clientèle jeune est devenue une cible de choix. De plus la vraie fourrure est fréquemment tondue ou teintée lui donnant un aspect que l'on peut aisément confondre avec celui de la fausse fourrure.
Si vous n'êtes pas certain qu'un article est bien fabriqué à partir de fourrure synthétique ne l'achetez pas !
 L'utilisation de la fourrure ne se limite pas aux articles vestimentaires elle est également utilisée dans la confection de cadeaux tels que des animaux de décoration des jouets pour animaux...
 
Voici quelques tests simples dont chaque consommateur pourra s'inspirer pour distinguer la vraie fourrure de la fausse. Note : pas cher ne veut pas dire fausse fourrure alors vérifiez bien !

 

    Vraie fourrure Fausse fourrure
Toucher Faire rouler les poils entre un doigt et le pouce. Sensation de douceur et de souplesse, les poils s'enroulent facilement autour des doigts. Les poils sont plus rêches.
La vue Concernant les fourrures faites de poils longs, soufflez sur les poils afin qu'ils se divisent... Elle est souvent composée de plusieurs couches de poils fins, légèrement bouclés. L'ensemble forme une base épaisse, au travers de laquelle les poils plus longs dépassent. La base est en cuir. Structure plus simple, les poils sont souvent de même longueur et de couleur uniforme.
Test de l'aiguille Plantez une aiguille dans la base... Le cuir résiste, l'aiguille traverse difficilement la peau. L'aiguille traverse la base sans grande résistance.
Test du feu Tirez avec délicatesse quelques poils et portez-les au dessus d'une flamme... Brûle de la même manière qu'un cheveu humain, odeur similaire (odeur de corne). Fond comme du plastique, odeur de plastique brûlé. De petites boules de plastique dures apparaissent sur les pointes.

 

Les termes utilisés ci-dessous sont visibles sur l’étiquette du produit et non sur celle du prix.
 
• Belette - Mustela frenata, Mustela nivalis, Weasel, Wiesel
• Carcajou - Gulo gulo, Wolverine, Vielfraß
• Castor - Castor canadensis, Biber
• Chat - Felis silvestris, Cat, Katze, Katezenfell
• Chinchilla – Chinchilla
• Coyote - Canis latrans, Kojote
• Écureuil - Tamiasciurus hudsonicus, Sciurus carolinensis, Squirrel, Eichhörnchen, Blacktall
• Hamsters - Cricetinae
• Hermine - Mustela erminea, Hermelin
• Kangourou - Macropus rufu, Macropus giganteus, Macropus fuliginosus, Macropus antilopinus, Kangaroo, Känguru
• Lapin - leporellus, Levreau, Kaninchen, Rabbit, Conejo
• Loup et Chien - Canis lupus, Asiatic raccoon, Wolf, Dog, Hund, Hundefell, Asiatic jackal
• Loutre - Lutra canadensis, Otter
• Lynx - Lynx canadensis, Lynx rufus, Lynx pardinus, Luchs
• Martre d'Amérique - Martes americana, Marten, Amerikanische Marder
• Mouffette rayée - Mephitis mephitis, Skunk, Striped Skunk
• Ours - Ursus maritimus, Ursus americanus, Bear, Tragen
• Pékan - Martes pennanti, Fisher, Fischer
• Phoques – Phocidae, Seals
• Rat musqué - Ondatra zibethicus, Muskrat, Bisamratte
• Raton laveur - Procyon lotor, Raccoon, Waschbär
• Renard - Vulpes vulpes, Alopex lagopus, Urocyon cinereoargenteus, Fox, Fuchs
• Vison  - Mustela lutreola, Mustela vison, Mink, Nerz
 
• Fourrure synthétique - Suspendisse fur, Pelliccia sintetica, Synthetic fur, Kunstfell
 
ATTENTION : parfois il est écrit fourrure synthétique ou fausse fourrure mais celle-ci est remplacée par la laine d’agneau pour retrouver l’aspect de la douceur (la laine d’agneau cause autant de souffrance). Donc lisez bien les étiquettes et si vous doutez n’achetez pas !

 

Tyke l'éléphant qui rêvait de liberté

07/01/2017

Tyke l'éléphant qui rêvait de liberté

Par Aurélien.S

 

L’histoire tragique de Tyke débuta en 1974.
Alors que cette éléphante n’était encore qu’un bébé, elle fut arrachée à sa famille en Afrique, et transportée en Amérique. La vie de Tyke allait devenir un enfer. L’enfer du cirque, l’enfermement à vie, la souffrance, la maltraitance, la soumission allaient faire partie de son quotidien.
 
Tyke pleurait de douleur
 
En juin 1988, selon les documents de l'USDA (United States Department of Agriculture), Tyke a été battue en public par John Caudill, son entraineur. Elle criait, et devait se pencher sur trois jambes pour éviter d'être violentée. Par la suite, l'éléphant était si craintif qu'il se remettait à crier et à tenter de s'échapper à la seule vue du gardien.
 
Tyke passait la plupart de son temps enchaîné à ne rien faire. L'absence d'exercice lui faisait mal aux articulations. Son régime alimentaire était monotone. Elle se tenait dans la boue et les excréments. Elle était privée de tous les aspects de la vie normale d'un éléphant. Au fur et à mesure que le temps passait, sa soif de liberté augmentait, et elle allait la manifester.
 
21 avril 1993
 
Alors qu’elle performait pour le cirque des Shriners, Tyke tenta de s'échapper par l’entrée de la piste, à Altoona en Pennsylvanie. Elle déchira une partie de la toile du chapiteau, et courue hors de contrôle pendant une heure, causant la panique parmi les 3 000 enfants présents et blessant une petite fille, l’éléphant pourchassa son entraîneur et John Cuneo, son propriétaire.  Elle atteignit ensuite un balcon où étaient assis des spectateurs et on la  ramena dans son enclos. Le 22 avril 1993, selon une déclaration obtenue par l'USDA , Tyke attaqua l’entraineur d’un tigre, au cirque de Richard Rosio, à Altoona en Pennsylvanie.
 
23 juillet 1993
 
Tyke tenta à nouveau de se libérer, en vain, à la Foire du Dakota du Nord à Minot. Elle piétina et blessa un travailleur de la foire, effraya la foule, et s’échappa pendant 25mn, avant d’être capturée. Aucune action n'a été entreprise à l'égard du cirque par l'USDA, suite à ces incidents. Tyke devenait une menace évidente pour le public, mais Hawthorn Corp ne voulait pas lui faire prendre sa retraite.
 
Durant l’année qui suivit, Tyke continuait de « jouer » dans le cirque et vivait enchaînée dans une grange vide,en béton, entre les spectacles. Les coups de bullhook continuaient. Sa vie lui était insupportable et elle était partagée entre la terreur et l'ennui.
 
20 août 1994 le point de non-retour
 
Cela faisait 20 ans qu’elle vivait dans ce cirque, elle était fatiguée d'être battue et humiliée. Elle ne pouvait plus supporter la douleur et le confinement. Elle était en colère et voulait être libre !
 
Cette après-midi du 20 août, au Centre Neal Blaidsell à Honolulu (Hawaï), la vie de Tyke allait basculer, lors de sa dernière représentation (pour le cirque des Shriners).
 
Dès son arrivée sur la piste, Tyke, folle de rage, tua son entraîneur Allen Campbell, et blessa son soigneur Dallas Beckwith, devant une foule de spectateurs affolés. L’éléphante, guidée par la colère et la frustration accumulées pendant ces années, s’enfuit dans les rues de Kakaako, chargea les passants, écrasa les voitures et blessa Steve Hirano, un journaliste essayant vainement de l’arrêter.
 
Trente minutes plus tard, Tyke fut stoppée dans sa course par les policiers, et abattue en pleine rue par plus de 85 projectiles, devant le regard de nombreux passants choqués. Elle mourut de multiples lésions nerveuses et d'une hémorragie cérébrale.
 
Tyke est devenue un symbole
 
Des douzaines de procès ont été intentés contre la ville, l'état, le cirque et le propriétaire de Tyke, John Cuneo. William Fenton, avocat à Honolulu, a poursuivi avec succès Cuneo au nom de nombreux plaignants (dont des enfants en bas âge), qui ont souffert des dommages psychologiques dus au massacre public de Tyke. Aucune représentation de cirque avec animaux n'a eu lieu à Honolulu, après cet incident.
 
La  dernière image que l'on gardera de Tyke, est son corps sans vie, gisant sur le béton chaud d’une ville américaine, encore affublé de la coiffe de cirque criblée de balles.

 

 

La Voix Des Animaux